Un retour tout en élégance
Voilà bientôt un an que je n'ai plus alimenté ce blog dédié à mes créations et restaurations de vitraux.
"La Veuve et le Chevalier", mon spectacle de marionnettes en vitraux, est exigeant en diffusion et mes créations artisanales ont malheureusement perdu en visibilité virtuelle !
Mais cela ne signifie pas pour autant qu'il n'y a pas eu d'autres vitraux...
Aujourd'hui, je reprends le clavier pour vous présenter la dernière création en date : la baie Assiettes.
Voici un exemple de vitrail sans aucune couleur. Cela permet de mettre en valeur les assiettes en verre moulées et dépolies acquises un jour de brocante du verre dans le petit village voisin, à Meisenthal (57960). Sans relief en bordure donc parfaits pour être sertis au plomb, ces assiettes et ce plat à tarte m'ont tout de suite inspirée. A côté de ça, j'ai dégotté une boîte de verres de lunette non usinés. Le résultat : une baie de 3 mètres de long sur 1,25 mètres de haut, séparée en sept vitraux.
J'en profite pour revenir sur deux des réalisations de ces derniers mois, deux portes d'intérieur toujours sur le thème du "rond en suspension".
La première porte, Nuages et kakemono, est une porte en métal, créée en collaboration avec la métallerie d'art No Limites.
La partie vitrée est composée de cinq vitraux réalisés en grande partie en verres soufflés pour un résultat tout en émotions. Des verres imprimés, en haut de la porte, permettent de diffuser la lumière jusqu'au plafond.
Enfin quelques pièces de couleurs vives apportent ambiance et chaleur. Ces pièces de verre sont coupées dans des verres soufflés plaqués, c'est-à-dire composés de deux couches : une couche colorée et une incolore. Ainsi en sablant la couche de verre colorée, la partie incolore ressort. A l'aide d'un pochoir, je peux donc faire apparaître les motifs de mon choix.
Une seconde, la porte aux cives violettes, est une porte en bois restaurée pour laquelle j'ai remplacé toutes les parties vitrées.
Les quatre carrés du bas sont coupés dans des verres mousselines (imprimés géométriques de la fin XIXe-début XXe siècle, réalisés au pochoir par émaillage à l'origine puis par sablage plus tard).
Les trois parties plus grandes présentent des lignes de plomb fines mais rigides, qui viennent supporter quelques bulles de teinte violette.
Un liseré en verre strié permet d'asseoir le décor sans s'appuyer contre le cadre de bois, donc d'apporter plus de légèreté.
